Une nanomachine vivante : le moteur flagellaire et son contrôle électroprotonique
Le flagelle bactérien est bien plus qu’un simple appendice de propulsion : il constitue l’un des moteurs biologiques les plus sophistiqués connus à ce jour. Ancré dans la membrane de la cellule, ce moteur rotatif est capable de tourner à des vitesses supérieures à 1 000 tours par seconde, propulsant la bactérie dans son environnement. Alimenté par un flux de protons, il convertit une énergie électrochimique en mouvement mécanique, avec une efficacité remarquable. Présent chez de nombreuses espèces, ce système est au cœur de la motilité bactérienne, et son étude révèle des mécanismes de coordination à l’échelle nanométrique d’une grande finesse.
Cet article fait partie de la série “Focus Sciences” de CNRS Le journal, qui explore les innovations fondamentales de la recherche en biologie.
A living nanomachine: the bacterial flagellar motor and its electroprotonic control
The bacterial flagellum is far more than a simple propulsive appendage: it is one of the most sophisticated biological motors known to date. Anchored in the cell membrane, this rotary engine can spin at speeds exceeding 1,000 revolutions per second, propelling the bacterium through its environment. Powered by a proton flow, it converts electrochemical energy into mechanical motion with remarkable efficiency. Found in many bacterial species, this system lies at the heart of bacterial motility, and its study reveals finely tuned coordination mechanisms at the nanometric scale.
This article is part of the “Focus Sciences” series of CNRS Le journal, which explores fundamental advances in biological research.
